Si
Éric Dazé était plutôt joueur de baseball, il serait probablement un 3e-but (étoile !), à la Tim Wallach, ex-gloire des Expos: allure nonchalante et désintéressée, peu élégant, mais combien efficace et productif!
Dazé, un géant de six pieds, six pouces et 235 livres, s’est surtout signalé chez les Harfangs de Beauport, où il y est allé de 113 buts et 206 points en deux saisons, de 1993 à 1995, en chaque occasion sélectionné au sein de la première équipe d’étoiles de la LHJMQ. Repêché 90e au total, à l’encan amateur de 1993, par les
Blackhawks de Chicago, Dazé a pris sa première tasse de café dans la LNH durant la saison écourtée (lock-out) de 1994-95, le temps (quatre matchs) d’inscrire le premier but de sa carrière, contre les
Red Wings de Detroit. Cette même année, Dazé allait également goûter à l’or – et en boni, une sélection au sein de la première équipe d’étoiles du tournoi – au championnat mondial des joueurs de 20 ans ou moins.
En 1995-96, l’ailier gauche montréalais a gradué pour de bon avec les Blackhawks, pour lesquels il contribuera 30 buts. Il n’inscrira jamais moins de 22 buts par la suite, même lorsque ses saisons seront écourtées par diverses blessures. Son sommet personnel est de 38 buts, inscrits en 2001-02. Il n’a joué que 19 parties en 2003-04, victime d’une sérieuse blessure au dos, subie lors du premier mois de la saison.
Dazé est certes le meilleur joueur Québécois à avoir porté les couleurs des Blackhawks depuis
Denis Savard, celui qui tournait sur des dix-sous ! Les comparaisons d’hyperactivité entre les deux hommes commencent et s’arrêtent cependant là…
